« Quand Victor Hugo était chez Paul Meurice, sa promenade favorite était le bord de la Veules.
Il a du laisser des rimes accrochées aux arbres et les oiseaux en ont certainement encore dans leurs nids
. »

Emile Bergerat (1845-1923), écrivain français

A Veules en Caux, Victor Hugo demeurait dans un pavillon annexé à la villa que Paul Meurice avait fait construire face à la mer. Dans ce pavillon, Victor Hugo aurait pu se croire dans une cabine de vaisseau en effet, « à coté de sa chambre en chêne verni avec plafond à poutrelles se trouvait le cabinet de travail où une large baie vitrée ouvrait une vue illimitée sur la mer ; en face une glace en biseau reflétait l’océan« .

Nous savons par le témoignage des descendants de Paul Meurice comment se passaient les journées de Victor Hugo. En résumé, le matin il travaillait dans son bureau, apparaissait vers onze heures faisait un tour de jardin et de bord de mer.

Le déjeuner et le reste de la journée se passaient en compagnie des amis et de leurs familles. Sa présence était bien connue des habitants de Veules et certains aimaient venir lui parler. A cette occasion le Grand Homme donnait l’exemple de sa simplicité et de sa disponibilité. L’écrivain français Emile Bergerat disait « Quand Victor Hugo était chez Paul Meurice, sa promenade favorite était le bord de la Veules. Il a du laisser des rimes accrochées aux arbres et les oiseaux en ont certainement encore dans leurs nids. »

Mais le souvenir le plus vivant qui est resté de Victor Hugo, fut le banquet qu’il offrit aux cent gamins les plus pauvres de Veules le 24 septembre 1882. L’événement fut d’ailleurs relaté dans la revue l’Illustration du 7 octobre 1882. La fête eut lieu un beau dimanche ensoleillé. Le poète auréolé de son imposante chevelure blanche fit son entrée à l’hôtel Pelletier, place du marché, suivi de ses jeunes convives, lavés et peignés soigneusement pour la circonstance.

La plus jeune des participantes avait trois ans et huit mois, elle était assise à côté de l’hôte, faisant d’abord preuve de la retenue d’usage, elle devint de plus en plus familière avec le poète ; lui tirait la manche, déroba son pain, but son verre puis fatiguée utilisa son épaule pour oreiller.

Tous les billets de la loterie organisée ensuite, étaient gagnants. Le gros lot de cent francs fut attribué à une veuve avec quatre enfants. Pour couronner la soirée, Paul Meurice annonça qu’un feu d’artifice serait tiré, le soir sur la falaise.

Voilà une journée historique qui se termina, elle fût riche en enseignement de toutes sortes.

La stèle Victor Hugo

En souvenir des séjours effectués par Victor Hugo à Veules chez son ami Paul Meurice, la Ville de Paris a accordé le dépôt de ses fragments du monument élevé à Victor Hugo en 1902 à Paris (puis, en partie fondue, sous l’occupation allemande).

Détails de la stèle :

Le médaillon (œuvre de Denis Puech) : il représente Paul Meurice, ami dévoué et exécuteur testamentaire de Victor Hugo, qui habita Veules de 1868 à 1905.
Relief (sculpture de Allard) : Victor Hugo reçut au Parnasse par les poètes de tous les temps : Homère – Dante – Ronsard – Molière…
Relief (sculpture de Barrias) : Victor Hugo au milieu de ses personnages de ses romans : Esméralda & Quasimodo ; La Flécharde et ses enfants ; Jean Valjean – Gavroche et Cosette ; Gilliat et la pieuvre.
Relief (sculpture de Allard) : Victor Hugo à la tribune de l’Assemblée Nationale.
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